Les YPG/PKK ont recruté 221 enfants soldats en Syrie, selon un rapport de l'ONU

  12 Juillet 2022    Lu: 598
Les YPG/PKK ont recruté 221 enfants soldats en Syrie, selon un rapport de l

Le groupe terroriste YPG/PKK a continué à recruter des enfants soldats dans le nord de la Syrie l'année dernière, selon un rapport de l'ONU publié lundi.

Le groupe, soutenu par les États-Unis et les pays occidentaux et qui s'est rebaptisé "Forces démocratiques syriennes" (FDS), a recruté 221 enfants soldats, selon le rapport annuel sur les enfants et les conflits armés établi par le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Le rapport couvre la période de janvier à décembre 2021 et dresse la liste des parties qui se livrent notamment au recrutement et à l'utilisation d'enfants, au meurtre et à la mutilation d'enfants et à la violence sexuelle contre les enfants.

Le rapport indique également qu'une autre branche des YPG/PKK, les dites "Forces de sécurité intérieure", a recruté 24 enfants comme soldats dans le nord et l'est de la Syrie. En outre, les "Forces de libération d'Afrin", liées au même groupe terroriste, ont recruté deux enfants en 2021.

Selon le rapport, les "Forces de sécurité intérieure" ont emprisonné 43 enfants, tandis que les YPG/PKK ont emprisonné six enfants dans les régions que ces groupes occupaient.

"À la fin de 2021, plus de 800 enfants, dont certains de nationalité étrangère, seraient restés en détention pour association présumée avec Daech dans le nord-est de la République arabe syrienne", indique le rapport, en faisant référence aux prisons gérées par les YPG/PKK.

Le rapport indique également que les YPG/PKK ont tué 55 enfants en 2021, tandis que les "Forces de sécurité intérieure" et les "Forces de libération d'Afrin" ont tué 18 enfants l'année dernière.

Il fait également état d'attaques contre 45 écoles et hôpitaux en Syrie, précisant que 26 d'entre elles ont été menées par le régime de Bachar Al-Assad et les forces pro-gouvernementales, tandis que 12 d'entre elles ont été attribuées au groupe terroriste YPG/PKK.

Le groupe a également occupé 12 écoles et hôpitaux pour les utiliser à des fins militaires. Il a également refusé l'accès humanitaire aux enfants.

Le rapport indique que le plus grand nombre de violations graves a été vérifié en Afghanistan, en République démocratique du Congo, en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, en Somalie, en Syrie et au Yémen.

"Le nombre de cas d'enlèvement a augmenté de plus de 20 % et les cas de violence sexuelle contre les enfants ont également augmenté de plus de 20 %", indique le rapport.

Et d’ajouter : "Le nombre d'attaques contre des écoles et des hôpitaux a augmenté de 5 % dans un contexte de fermetures d'écoles, d'utilisation militaire des écoles et de mépris du droit des enfants à l'éducation et à la santé. Cette situation s'est trouvée aggravée par la pandémie de coronavirus (COVID-19)".

Le rapport indique que les groupes armés ne relevant pas d’États sont responsables de 55 % des violations, alors que les forces gouvernementales sont responsables de 25 % d'entre elles.

"Et le reste des violations résulte de balles perdues lors de fusillades entre groupes armés, de l'utilisation d'engins explosifs improvisés, de résidus de guerre explosifs et de mines terrestres, ou ont été commises par des auteurs non identifiés", poursuit le rapport.

Et de préciser : "Plus de 25 % des enfants tués ont été victimes d’engins explosifs improvisés, de résidus de guerre explosifs et de mines terrestres, soit un total de victimes de 2 257 enfants".

AA


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